Thursday, December 12, 2013

At a Loss for Words

I've survived to the end of another semester which means I only have one more semester left in my undergrad.  Despite having turned in all of my assignments and despite being done my exams, I find my turning back to one of the last assignments for my French Creative Writing class.  Over the course of the semester we worked on a variety of types of writing from editorial pieces to poems to short stories.  They were all difficult in their own way, especially for someone like myself whose second language is French, but I found the short story the hardest by far.

When I think about it in general, I don't understand how that would have caused me the most difficulty.  I've been writing fictional stories since I was in elementary school and it's one of my favourite pastimes.  Going into the story, I was confident, and yet...

I was at a loss for words.

I stared at my blank document and didn't know how to start.  I knew what I wanted to say, sure, but I couldn't think of how to say it, at least not in my second language.  The prose that seemed so easy in English was ungraspable in French.  Every other word I would be turning to the dictionary for words that I wouldn't even bat an eye at in English: sneak, duck, crouch, hoof, rough, pursue...  As the number of sentences grew, so did the list of words.  What's more, I found that some of them didn't sound like they worked in the exact same place in the sentence that I would have thought.  Talk about frustrating.

At the end, I had a story, yes, but I feel like it's only a brief shadow--a glimmer of what it could be had I written it in my dominant language.  And yet, I can't say that I'm disappointed.  Though it may not be perfect, I worked hard for the end result.  Because of that, I am content.

For those who can, below is a copy of Le Secours (The Rescue), inspired by my housemates.

Kathryn prit une bouchée de la pomme et puis cracha de côté et lança ensuite la pomme dans les bois.  "Pouah ! Trop molle !" dit-elle en s’essuyant la bouche avec sa main.  Elle se glissa vers le bord de la falaise sur les genoux et regarda par-dessus les roches.  La nuit s'écrasait sur le paysage comme un gros rideau et seulement les flammes vacillant du château tout en bas perçaient la noirceur. Le gros bâtiment lui donna la chair de poule et elle frémit.
 « Nous avons tout préparé.  Il faut agir ce soir.  Êtes-vous prêts ? » demanda Kathryn.
« Oui », dirent Rébecca et François-Daniel, ses deux amis.  Elle regarda par-dessus son épaule et hocha la tête.  Comme elle, Rébecca et François-Daniel étaient vêtus tout en noir.  Chacun avait une longue corde attachée à la hanche et des poignards cachés dans les doublures de leurs vêtements.
« Allons-y ! »
François-Daniel attacha sa corde autour d'un arbre près de la lisière et, après s’être assuré qu’elle était solide, il descendit l'escarpement.  Après quelques minutes, le fil fut brusquement secoué deux fois et Rébecca le suivit, et puis c’était le tour de Kathryn.  Ses mains serrèrent la corde de toutes leurs forces pendant qu'elle descendait.  Le son des vagues s'écrasant sur les roches de la côte lui montait aux oreilles.  En réponse, les feuilles chuchotaient les avertissements de la forêt.
Il y avait une forte pente en bas de la falaise et Kathryn serait tombée si François-Daniel ne l'avait pas attrapée.  Elle murmura un merci et puis les trois continuèrent leur chemin à travers les roches périlleuses.  Après quelques minutes, ils arrivèrent au mur en face de la mer.  Les briques grimpaient au ciel et créaient une barrière infranchissable.  Les trois amis se glissèrent près des briques pour ne pas être vus par les soldats patrouillant en haut. Les gouttelettes de condensation donnaient des baisers froids quand leurs vêtements caressaient le mur et Kathryn luttait contre les frissons.
En bas, à mi-hauteur du mur, il y avait une petite fenêtre carrée.  Les barres noires interdisaient le passage, comme une bouche fermée.  "C'est à toi, Rébecca," dit François-Daniel.  Rébecca mit des gants et puis tira un petit sac d'une de ses poches.  Avec beaucoup de soin, elle prit une pincée de poudre bleue et frotta entre ses doits.  Ensuit, elle toucha les deux côtés des barres avec la substance broyée.    Un faible sifflement vint des barres pendant que la poudre mangea le métal.  Rébecca attendit quelques minutes pour que le métal s’affaiblisse et puis elle enleva les barres avec un soupir comme si elle brisait du pain.
Sans un mot, les trois se glissèrent entre les dents brisées et entrèrent dans la noirceur profonde.  François-Daniel alluma une chandelle et ouvrit la route dans l'estomac du château.  Les murs avalaient tous les bruits et le silence pesait sur leurs épaules.  À chaque coin, le groupe devait prendre une pause pour vérifier qu'il n'y avait aucun danger.  Ils marchaient dans le labyrinthe des passages en silence quand un cri s'éleva d’un passage à gauche.  Celui-ci était plus étroit que les autres  tunnels et ils durent se courber pour y aller.  Le sol descendait en pente douce et, à chaque pas, la température devenait plus froide.  À la fin du couloir il y avait un soldat débout avant une porte fermée à clef.  Avant qu’il puisse réagir, François-Daniel courut en avance et le poussa contre la porte.  La tête du soldat frappa le bois avec un clac et il tomba par terre.  Les trois amis tirèrent le corps du seuil et s’avancèrent vers la porte.  Kathryn mit ses mains sur la surface rude et poussa mais celle-ci ne bougea pas.
« Laisse-moi, dit François-Daniel.  Il posa les mains sur la porte et  grogna sous l’effort, mais la porte refusa de s'ouvrir.
-- Essayons ensemble ? » proposa Rébecca et les deux autres hochèrent la tête.  Rébecca utilisa un peu de sa poudre sur la serrure et puis les trois poussèrent.  Le bois craquait et sortit ensuite de son cadre et tomba dans le seuil avec un bruit sourd.
Dans la petite salle, François-Daniel trouva un candélabre avec trois chandelles posé sur une table.  Il les alluma et la lumière baigna les murs d’orange pâle.  Dans la lueur, les amis virent un bol de fruits et un morceau de pain sur la table, mais leurs yeux étaient attirés par une figure accroupie dans le coin, une chaise levée dans les mains, prêts à être utilisée comme une arme chargée.   Ses vêtements étaient sales, ses cheveux étaient remplis de nœuds et elle était couverte d'une couche de poussière, mais ils l’ont reconnue.  Kathryn et Rébecca s'écrièrent et coururent vers elle.
La figure  se figea sur place et puis commença à pleurer de joie.
« Vous m'avez trouvée ! » dit-elle entre ses sanglots.
« Bien sûr, répondit Kathryn.  Tu es notre amie--tu fais partie de notre famille.  Nous t'aimons, Émilie.
-- Sans toi, la vie n'est pas aussi brillante », ajouta Rébecca.
Émilie sourit et embrassa ses amis.  « Merci.
-- C'est bien qu'on t’ait trouvée, mais il faut partir.  Je ne veux pas être ici quand les gardes arriveront.
-- François-Daniel a raison.  Rentrons ! »
Les quatre amis passèrent l’inconscient soldat et coururent  dans le labyrinthe des tunnels.  Lorsqu'ils réussirent à grimper la falaise, les premières alarmes sonnaient au château.  De leur perchoir, les camarades sourirent et s'embrassèrent encore.
« Personne ne sera jamais laissé pour compte ! »

Franky, Rae, Becky (& Rusty), Mel (& Bootsie)



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